C’est un commissariat particulier puisqu’il s’agit de la toute dernière exposition dans les locaux de la galerie.
Difficile de choisir parmi tous les artistes appréciés (que l’on n’a pas encore exposés dans ce lieu) pour une ultime manifestation.
On commence par une toile qu’on sait vouloir montrer.
On se laisse porter par son traitement de la couleur, on prévisualise une scénographie et des noms se dessinent, viennent s’ajouter dans l’ébauche du projet. Des artistes animés par une pratique où « le sens de l’œuvre tient plus du processus que d’une représentation déterminée ». (O.Grasser)
Il apparaît que ce ne sont d’abord que des femmes, alors on force le trait :
il n’y aura que des femmes peintres dans cette exposition.
Marie-Claude Bugeaud
Dominique de Beir
Fabienne Gaston-Dreyfus
Soo Kyoung Lee
Laurence Papouin
Sylvie Turpin
Le geste et le rythme qu’elles insufflent dans leur travail, s’observent dans la réalisation comme autant de variations avec l’imprévu. Elles brouillent les frontières entre fond et forme, composition et aléatoire, aplats et strates, limite et débordement, peinture et sculpture.
Il y a déjà comme un écho joyeux à imaginer ces œuvres dialoguer (couleurs, palettes, lignes, courbes, points et « contrepoint », perforations et quadrillages, recouvrement, couches superposées, mouvements intimés par la matière, le geste, ondulations…)